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Nettoyage et entretien du disque dur

le 18 mars 2005

Rubrique : Windows et ses outils

INTRODUCTION

LE NETTOYAGE DE VOTRE DISQUE DUR

AUTEUR : Tanguy Lohéac

La taille grandissante de nos disque durs ne nous insitent guère à y faire le ménage de manière régulière et l’on se retrouve très vite avec de multiples fichiers qui alourdissent le système, voire même une dispersion de ces fichiers qui pèse sur la performance globale de l’ordinateur.

Nous ne traitons ici que des outils permettant d’augmenter le gain en espace disque. Le nettoyage de la base de registre faisant appelle à des notions plus complexes, il n’est évoqué que comme une étape supplémentaire dans la maîtrise de votre environnement Windows. Vous pourrez certainement la franchir si vous parvenez à appliquer correctement les principes proposés ci-dessous. Cet article a été essentiellement conçu pour les utilisateur du logiciel de revue d’écran JAWS, non par esprit d’exclusion des autres systèmes, mais parce que c’est celui que je connais le mieux, et, très certainement aussi, le plus répandu. Il a été rédigé à l’intention de personnes débutant et se veut le plus détaillé possible. Que les plus chevronnés d’entre vous ne s’en sentent donc pas offensés.

Cet article couvre les version Windows 9x et XP (familial ou professionnel). Toutefois, nous donnerons, chaque fois que cela est possible, une syntaxe générale, suivie d’un exemple, qui vous permettra d’appliquer la plupart des commandes à un système Windows 2000 ou NT. Rappelons ici que pour la majorité des commandes et manipulations décrites dans cet article, vous devez avoir les droits administrateur. Cependant, si votre poste possède plusieurs comptes, certaines tâches devront être répétées pour chacun d’eux. Nous le signalerons le cas échéant.

I. LES OUTILS INTEGRES

I.A le nettoyage de disque

I.A.1 Présentation

Cet outil, livré avec Windows, à partir de la version 95 est très simple d’utilisation et permet de faire un premier ménage des fichiers inutiles stockés sur votre disque dur. Il présente l’avantage de rassembler en un seul écran bon nombre des catégories de fichiers dont le système n’a généralement plus besoin pour fonctionner et qui sont disséminés un peu partout sur votre disque. Nous indiquons, plus loin dans ce chapitre, l’emplacement exact de chacune de ces catégories afin que vous puissiez contrôler par vous même que le nettoyeur a bien fait son travail. En outre, en face de chaque catégorie de fichiers, vous pouvez lire le nombre d’octets qu’elle occupe, et par conséquent l’espace que vous gagnerez en les effaçant.

I.A.2 Description étape par étape

1. lancement du nettoyeur de disque : Il existe au moins trois manières de lancer le nettoyeur de disque, mais qui aboutissent toutes au même résultat. Commençons par la plus simple.

Première méthode :
-  Placez-vous sur le bureau et ouvrez le poste de travail,
-  Sélectionnez le disque que vous souhaitez nettoyer, puis faites ALT+ENTER pour accéder à la boîte de propriété de celui-ci,
-  Faites tabulation jusqu’au bouton « nettoyage de disque » et validez.

Deuxième méthode :
-  ouvrez le menu « démarrer » et choisissez la commande « exécuter »,
-  tapez « cleanmgr » et validez.

Troisième méthode (il y en a certainement d’autres pour les esprits tordus) :
-  à partir du menu « démarrer », allez dans « programmes/accessoires/outils système/nettoyage de disque » et validez.

Quelque soit la méthode que vous choisissez, une petite boîte de dialogue apparaît et vous entendez : « compression des fichiers non utilisés. Analyse ». Selon la taille de votre disque, ceci sera plus ou moins long car l’utilitaire fait la collecte de tous les fichiers inutiles et calcule le gain d’espace potentiel. D’ailleurs, si vous en avez le temps, faites INSERT+B pour lire le reste du texte figurant dans cette fenêtre. Malheureusement, même si votre disque est de l’ordre de 80 mega octets, cela ne vous laisse pas le temps d’aller prendre un café. Patientez donc quelques secondes.

2. sélection des fichiers à supprimer Lorsque la collecte des informations est terminée, une autre boîte de dialogue s’ouvre. Il s’agit d’une liste d’éléments à cocher ou à décocher, selon que vous vouliez ou non supprimer une catégorie. Vous pouvez parcourir cette liste à l’aide des flèches haut et bas. Face à chaque catégorie s’affiche le nombre d’octets qu’elle occupe. Une liste type des catégories peut être la suivante :
-  fichiers programmes téléchargés
-  fichiers Internet temporaires
-  corbeille
-  fichiers journal du programme d’installation
-  fichiers temporaires
-  webclient/Publisher temporary files
-  compression des fichiers non utilisés
-  fichiers catalogue d’indexation du contenu

Sous cette liste, apparaît d’une part, l’espace total que vous êtes susceptible de gagner en lançant le nettoyage, d’autre part, une brève description de ce que sont les fichiers de la catégorie sur laquelle se trouve le curseur. Vous accédez à ce texte soit par le curseur JAWS, soit avec l’afficheur Braille pour ceux d’entre vous qui en ont un. Une des astuces est de se constituer un cadre correspondant à cette zone, qui sera lue à chaque changement de texte. Vous vous épargnerez ainsi de fastidieuses manœuvres. Reportez-vous à la documentation de JAWS pour la fabrication de cadre.

Vous disposez également d’un bouton intitulé « visualiser les fichiers » ou « afficher les fichiers » selon la catégorie sur laquelle se trouve le curseur. En vous plaçant sur ce bouton à l’aide de la touche tabulation, vous ouvrez simplement le dossier contenant les fichiers de la catégorie en question. Ceci permet, notamment, de déplacer vers un autre dossier les fichiers que vous ne souhaitez pas voir supprimer.

I.A.3 Principe de sélection

Le principe est le suivant : pour supprimer une catégorie (corbeille, fichiers temporaires etc) il faut la cocher à l’aide de la touche espace. Et, je vous le donne en mille : si vous voulez conserver une catégorie, vous la décochez (toujours avec espace). Ici se pose un problème avec la plupart des version de JAWS : lors de l’appui sur espace, la synthèse ne vous dit pas si l’élément est coché ou décoché. Une manière rapide de le savoir est de faire INSERT+TAB ou INSERT+FLECHE HAUT. Pour les plus aguerris, vous pouvez étiqueter les graphiques correspondants.

« Tout ça est bien joli ! me direz-vous, mais comment savoir ce qu’il est important de supprimer ou de garder ? » C’est en effet une excellente question et nous y répondons tout de suite avant de commettre « l’irréparable ». En réalité, dans sa grande bonté, Microsoft et son nettoyeur magique ne nous affichent ici que ce qui ne comporte absolument aucun danger, pour vous comme pour eux… Voici malgré tout, pour les amateurs de précision, ce que représente chaque catégorie de fichier (ceci reprend en partie le texte de description dont nous avons parlé plus haut). NOTE : dans ce qui suit, la lettre x : représente le lecteur sur lequel est installé Windows, a priori c :.
-  fichiers programmes téléchargés (dossier x :\Windows\Downloaded Program Files) : Il s’agit de contrôles activX, d’applet java et autres petits programmes qui sont automatiquement chargés lorsque vous consultez certains site Internet. Ceux-ci n’ont d’utilité qu’au moment où vous consultez le site. Au besoin, ils seront à nouveau chargés lors de votre prochaine visite sur ces mêmes sites.
-  fichiers Internet temporaires [systemroot]\local settings\temporary internet files\content.ie5, où systemroot représente le dossier de l’utilisateur actuel, par exemple document and settings\administrateur) :

Lorsque vous accédez à un site Internet, de nombreux éléments des pages web, voire, les pages elles-mêmes sont chargés sur votre disque afin d’être plus rapidement affichés lors d’une prochaine visite de ces pages. On y trouve notamment des fichiers image d’extension gif ou jpg. Ce système est surtout intéressant pour ceux qui possèdent un modem analogique bas débit. Il permet de gagner du temps à chaque consultation de page.

- Corbeille (dossier système sur le bureau correspondant à « recycler »)

C’est là que sont stockées les références à tous les fichiers et dossiers que l’on efface (sauf si l’on demande expressément à les effacer définitivement par SHIFT+SUPPR).

-  fichiers journal du programme d’installation : Ce sont les fichiers qui gardent trace de vos installations et désinstallations de programmes. Ils sont notamment sollicités lorsque vous exécutez une restauration du système. Il est conseillé de ne pas cocher cet élément. D’ailleurs, au vu de la taille des disques actuels, l’espace qu’ils occupent est insignifiant. Sachez que si vous décidez quand-même de les supprimer, vous pouvez être empêché de procéder à une restauration.

-  fichiers temporaires (dossier x :\Windows\temp) :

Les fichiers temporaires, surtout sous Windows 9x sont de vrais pollueurs. Ils sont produits lors d’un arrêt ou d’un redémarrage inopiné du système, une micro-coupure de courant, par exemple, afin que Windows puisse s’autoréparer au mieux au prochain démarrage de la machine. Sur Windows 95 et 98, il est facile de provoquer le rebootage brutal de l’ordinateur par CTRL+ALT+SUPPR. De nombreux fichiers temporaires sont alors créés. Ils ne serviront qu’une seule fois. Heureusement, Windows XP n’a plus beaucoup recours à cette stratégie d’autoréparation. Toutefois, d’autres applications y stockent également des fichiers à titre temporaire qu’ils ont la charge d’effacer à la sortie selon la citoyenne devise « veuillez laisser cet endroit dans l’état où vous l’avez trouvé en entrant ». Et, comme dans la vraie vie, certains ne respectent pas ce principe.

-  webclient/Publisher temporary files :

N’a d’utilité que pour ceux qui mettent en place un serveur web.

-  compression des fichiers non utilisés

Windows, dans son extrême sollicitude, prend parfois l’initiative de réduire (compresser) l’espace occupé par les fichiers auxquels vous n’avez pas accédés depuis longtemps. C’est l’éboueur-concasseur du système. Cet élément donne accès à un bouton « options » (à l’aide de tabulation) qui vous permet de spécifier le nombre de jours après lequel la compression doit avoir lieu.

-  fichiers catalogue d’indexation du contenu :

Il s’agit d’un procéder permettant d’accélérer la recherche de fichier sur le disque. L’effacement de ce catalogue est sans aucun risque, mais il ralentit vos tâches de recherches de fichiers.

I.B AUTRES NETTOYAGES

Un certain nombre d’autres fichiers, que les plus rebelles d’entre nous qualifieraient « de flicage », peuvent être, eux aussi, éliminés. Il s’agit des cookies, de l’historique d’Internet Explorer et des documents récents. Avant tout, expliquons à quoi servent ces fichiers.

I.B.1 Les cookies

Les cookies sont de tout petits fichiers, généralement lisibles par le bloc-notes qui ont pour rôle de récolter des informations sur votre configuration, ou un profile que vous aurez créé lors d’une inscription sur un site Internet. Parfois, ils servent seulement à vous comptabiliser comme visiteur sur un site. Aujourd’hui, très rares sont les sites Internet qui n’installent pas de cookies sur votre PC favori. Tout aussi rares sont ceux qui nécessitent réellement l’introduction d’un cooky. Ce sont les sites sécurisés pour le paiement en ligne, votre banque en ligne, ou des sites professionnels sur lesquels on doit s’identifier à chaque connexion (le site de l’INA pour les titulaires d’une carte de presse, par exemple). J’en oublie sans doute, mais la liste n’est pas longue. Internet Explorer permet soit de bloquer systématiquement l’introduction de cookies, soit de vous demander à chaque nouveau site l’autorisation de placer un cooky sur votre disque dur. Ce n’est pas pour faire le parano, mais lorsqu’on active cette dernière option, on s’aperçoit qu’un même site peut vous envoyer jusqu’à trois ou quatre cookies en une seule session. Bref, si vous surfez beaucoup, un nettoyage fréquent est vivement conseillé.

I.B.2 L’historique :

Cet outil garde trace de tous les sites que vous visitez durant une période donnée (20 jours par défaut). Ceci peut être pratique pour retrouver un site que l’on a trouvé intéressant mais que l’on n’a pas pris la peine de mettre dans les « favoris ».

I.B.3 Les fichiers récents :

Ceci conserve en mémoire des liens vers les fichiers que vous avez récemment ouverts en local, c’est-à-dire, hors connexion (Word, Excel, HTML). Ainsi, en ouvrant le menu « démarrer/documents » on trouve la liste des documents auxquels on a accédés ces derniers temps.

I.B.4 Etapes à suivre

- si vous disposez de l’icône Internet Explorer sur le bureau, sélectionnez-la et faites ALT+ENTER pour en activer les propriétés. Sinon, ouvrez Internet Explorer et allez dans le menu « outils/options ».

SUPPRESSION DES COOKIES
- Là, sur la page « général », plusieurs boutons sont disponibles dont « supprimer les cookies ». Validez.
- Le système vous demande confirmation de votre choix. Validez sur OK. Vous revenez alors sur la page générale des propriétés d’IE.

EFFACEMENT DE L’HISTORIQUE
-  sur cette même page, faites tabulation jusqu’au bouton « effacer l’historique » et validez.
-  Là encore, le système vous demande de confirmer votre choix. Tapez « o » pour oui.
-  Vous voilà à nouveau dans la page générale.

NOTE : juste avant le bouton « effacer l’historique » vous aurez remarqué une zone d’édition intitulée « jours pendant lesquels ces pages sont conservées ». Ici, vous pouvez entrer une valeur.

Quand tout ceci est terminé, faites tabulation jusqu’au bouton « OK » et validez.

SUPPRESSION DES FICHIERS RECENTS Souvenez-vous, nous sommes dans le siècle de la traçabilité et il s’agit de vos derniers documents ouverts. Rappelez-vous qu’il ne s’agit que de liens vers ces fichiers et non des fichiers eux-mêmes. Ce qui signifie que vous n’effacerez pas les fichiers originaux par cette opération. 1. Allez dans « menu démarrer/paramètres/barre des tâches et menu démarrer », puis validez 2. Placez-vous sur l’onglet « menu démarrer » à l’aide de CTRL+TAB, si ce n’est déjà le cas. 3. faites TABULATION jusqu’au bouton nommé « personnaliser » et validez 4. faites TABULATION jusqu’au bouton nommé « effacer » et validez. Selon la quantité de liens figurant dans cette rubrique, cela peut prendre plusieurs secondes. Une fois l’opération terminée, vous serez placez sur le bouton « OK ». En faisant un petit tour avec TABULATION, vous constaterez d’ailleurs que le bouton « effacer » n’est plus disponible. Validez sur « OK » 5. Vous voici revenu sur le bouton « personnaliser ». Faites TAB jusqu’à « OK » et validez. C’est fini.

Pour les mordus de la haute précision, voici le cheminement manuel de cette même opération. Bien sur, c’est plus fastidieux. Les fichiers en question se situent dans [systemroot]\recent (où systemroot est le dossier personnel de l’utilisateur actuel, par exemple document and settings\administrateur). Hors il se trouve que, sous Windows XP, le dossier « recent » est caché. Il vous faut donc le démasquer. Pour ce faire :

1. sous Windows 9x :
-  ouvrez une fenêtre de console par « menu démarrer/exécuter » et après avoir tapé « command ». Validez
-  En principe, l’invite est la suivant x :\Windows
-  Tapez cd recent et validez
-  A présent l’invite est x :\windows\recent
-  Là tapez del /q *.* et validez. Le paramètre /q empêche le système de vous demander confirmation pour chaque fichier à supprimer. Si vous souhaitez conserver le contrôle du processus, omettez ce paramètre.
-  Une fois l’opération terminée, tapez « exit » et validez pour revenir sous Windows.

2. Pour Windows XP :
-  ouvrez le mode console en allant dans « menu démarrer/exécuter » et après avoir tapé « cmd ». Validez.
-  L’invite est alors x :\[systemroot]\. Par exemple, si l’utilisateur est « moi » c :\documents and settings\moi\
-  Tapez alors la ligne : attrib -h recent. Puis validez.
-  Tapez ensuite cd recent et validez.
-  L’invite est alors [systemroot]\recent\
-  Tapez del /q *.* et validez. Le paramètre /q empêche le système de vous demander confirmation pour chaque effacement de fichier. Cependant, si vous souhaitez garder la maîtrise complète du processus, omettez ce paramètre.
-  Une fois le travail effectué, tapez « exit » et validez pour revenir sous Windows. En allant dans « menu démarrer/documents », vous constaterez que seuls restent les raccourcis vers « mes documents », et éventuellement « mes images ».

IMPORTANT IMPORTANT IMPORTANT

Si vous disposez de plusieurs compte d’utilisateurs sur votre machine, tant le nettoyage de disque que l’effacement des cookies, de l’historique et des fichiers récents doivent être réalisés pour chaque utilisateur.

I.C CAS PARTICULIER DE WINDOWS XP

Pour les possesseurs de Windows XP qui ont récemment installé le service pack SP2, vous aurez la surprise de constater qu’un bon nombre de dossiers commençant par le signe « $ » (dollar) se sont subrepticement placé sur la racine de votre disque. Il y a autant de dossier que de mise à jour précédemment installées. Cela part d’une bonne intention, car si le service pack SP2 ne vous satisfait pas, ils vous permettent de restaurer votre système à son état antérieur. Pour ma part, et calculs faits, ils occupaient inutilement 477 mo. Les fichiers de ce type que vous pouvez supprimer sans risque sont repérables car ils commencent par « $uninstallkb[numero_de_publication], où numero_de_publication est un chiffre à rallonge. Quant aux autres fichiers commençant par un signe dollar, restés prudents. Au besoin, sauvegardez-les sur un CDR-W avant de les supprimer. De même, l’installation de ce service pack à généré un gros répertoire de décompression de son contenu qu’il n’a pas eu la courtoisie de supprimé. Celui-ci se trouve dans x :\Windows et s’appelle, qui l’eu cru « service pak files ». Vous pouvez parfaitement vous en passer. Si cela vous effraye, usez des mêmes précautions que précédemment.

I.D LA DEFRAGMENTATION

I.D.1 Le principe

Bien que ce terme soit typique du jargon informatique et rebute de nombreuses personnes, son principe est simple et son usage régulier permet une augmentation sensible de la rapidité d’accès aux programmes dont vous vous servez le plus souvent. Voici ce qui se cache derrière ce barbarisme ; et que les puristes me pardonnent si la comparaison que je vais employée est inexacte. Imaginez une grande table rectangulaire représentant votre espace disque. Sur cette table, vous posez consciencieusement, de gauche à droite, et du fond vers vous, des briques de jus d’orange, comme le fait votre système lorsque vous installez un logiciel. Tant que vous ne faites qu’installer des programmes ou créer des fichiers, ils se rangeront de manière ordonnée, en remplissant l’espace immédiatement libre après le bloc de briques précédent. Supposons maintenant, par exemple, que vous ayez effectué les opérations suivantes :
-  installation d’un logiciel (le pack office),
-  création d’un document Word,
-  installation d’un second logiciel (un lecteur multimédia),
-  installation d’un troisième logiciel (un logiciel de numérisation type omnipage).
-  Suppression du document Word,
-  Suppression du lecteur multimédia,
-  Installation d’un autre lecteur multimédia plus à votre goût.

Voyons ce qui se passe : Jusqu’à l’installation du troisième logiciel, tout est bien en ordre, les blocs sont contigus. La suppression du document Word laisse un trou, de même que la suppression du premier lecteur multimédia. L’installation du nouveau lecteur multimédia comblera en partie, mais en partie seulement le trou laissé, et le reste des fichiers se mettra après le troisième logiciel, là où l’espace est le plus grand. Pour faire fonctionner ce logiciel multimédia, les têtes de lecture devront donc piocher les fichiers à deux endroits différents, et parfois éloignés. Hors, si votre ordinateur ne dort pas dans un placard, vous passez votre temps à installer, désinstaller des logiciels, créer et supprimer des fichiers, ce qui multiplie la dispersion des fichiers de manière exponentielle. Sur l’exemple précédent, vous ne remarquerez même pas la différence en termes de temps d’exécution, mais à la longue, cela se ressentira. Ne serait-ce qu’après toutes les opérations de nettoyage effectuées précédemment. Il est donc recommander, surtout si vous testez fréquemment des programmes et autres freeware, d’effectuer une défragmentation chaque mois. Ce qui aura pour effet de rassembler en des blocs contigus tous les fichiers relatifs à un même logiciel et ménagera ainsi vos têtes de lecture. De plus, sur de gros disques durs, la plus grande rapidité d’accès aux données sera notable.

I.D.2 L’outil de defragmentation

Vous le trouverez dans « menu démarrer/programmes/accessoires/outils système/defragmenteur de disque ». NOTE : pour utiliser cet outil, vous devez disposer des droits administrateurs. Ce qui est logique puisqu’on touche là à des fichiers sensibles du système.

Le premier écran qui s’offre à vous contient la liste des lecteurs (physiques ou logiques) reconnus par votre système, un bouton « analyser », un bouton « défragmenter ». Il s’agit donc de sélectionner le lecteur sur lequel va s’effectuer l’une de ces opérations, puis, de tabuler et valider sur le bouton de votre choix. L’appui sur le bouton « analyser » lancera un processus de scrutation de votre disque et génèrera un rapport vous informant, chiffres en mains, s’il y a lieu de procéder ou non à une défragmentation. Une boîte de dialogue s’affiche vous disant soit « il ne vous est pas nécessaire de défragmenter ce volume » ; ce qui ne vous empêche nullement de n’en faire qu’à votre tête et de procéder quand même à la défragmentation ; soit « vous devriez défragmenter ce volume « , sans que vous ne soyez obligé de le faire tout de suite. Cette boîte de dialogue est munie d’un bouton « fermer » qui vous ramène à l’écran précédent, d’un bouton « afficher le rapport » qui vous permet d’avoir tous les détails justifiant ou non une défragmentation, et d’un bouton « défragmenter » qui vous permet d’opérer sans tenir compte de l’analyse réalisée. Mais dans ce cas, vous auriez gagné du temps en validant sur ce même bouton à l’écran précédent. Regardons d’un peu plus près la teneur d’un rapport en fonction du message inscrit par le système. Les détails s’obtiennent en validant sur le bouton « afficher le rapport ». La fenêtre se divise en deux parties principales :
-  la partie supérieures rassemble des informations générales sur le lecteur (ou volume) analysé, telles que sa taille total, l’espace utilisé, l’espace libre ou la taille des clusters.
-  La partie inférieure, intitulée « fichiers les plus fragmentés », se présente sous la forme d’un petit tableau dont les noms des colonnes sont « fragment », « taille du fichier » et « nom du fichier ». On constate, de manière générale que si les fichiers fragmentés sont en majorité des documents, des feuilles Excel ou des fichiers multimédia, Windows ne vous encouragera pas à effectuer la défragmentation. En revanche, s’il s’agit en majorité de fichiers utiles au système (dll, exécutables, pilotes), la défragmentation vous sera fortement recommandée. Notez qu’en bas de cette fenêtre, d’autres boutons vous permettent soit d’ »imprimer » ce rapport, soit de l’ »enregistrer sous » un fichier au format texte. Ceci peut être utile pour demander conseil si vous ne déchiffrez pas bien le jargon de Windows, ou simplement le lire plus à votre aise. Dans tous les cas, sachez qu’il est recommandé de disposer d’au moins un tiers d’espace libre par rapport à la taille totale de votre volume pour procéder à une défragmentation efficace. NOTE : même si aujourd’hui les clés JAWS « résistent » à la défragmentation, assurez-vous que votre disquette de clé fonctionne et qu’il vous reste au moins une clé dessus. En poussant le raisonnement plus loin, vous pouvez aussi faire une image de votre disque avant l’opération. On ne prend jamais assez de précaution en informatique. Lorsque vous validez sur le bouton « défragmenter » le processus se lance immédiatement. Dans la fenêtre qui s’affiche alors, vous trouvez les boutons « suspendre » et « arrêter ». Employez-les avec la plus grande prudence. L’appui sur le bouton « suspendre » stoppe momentanément la procédure de défragmentation ce qui, pour lire l’écran avec la seule aide d’une synthèse vocale peut être utile car, l’un et l’autre des processus sont très gourmands en mémoire. Ce même bouton prend alors le nom de « reprendre ». ATTENTION : si vous venez de suspendre une défragmentation, ne quittez pas cette fenêtre immédiatement. Vous risqueriez d’endommager des fichiers. Il est préférable d’appuyer sur le bouton « reprendre », puis sur le bouton « arrêter » qui se situe juste à côté. Durant le processus de défragmentation, vous pouvez suivre la progression en appuyant sur INSERT+PAGE SUIVANTE (lecture de la ligne d’état) ; ce qui vous donnera le pourcentage d’avancement du processus. Lorsque celui-ci est achevé, vous avez la possibilité de faire « afficher le rapport » en validant sur le bouton correspondant. Là encore, vous pouvez l’imprimer ou l’enregistrer grâce aux boutons prévus à cet effet.

I.D.3 La defragmentation en ligne de commande

Ce mode d’utilisation est pauvre en options, mais il permet, dès lors que vous savez parfaitement ce que vous faites, d’aller plus vite. Ouvrez une fenêtre en mode console par « menu démarrer/exécuter » et tapez « cmd », puis validez. La syntaxe générale de l’utilitaire « defrag » est la suivante : <code> Defrag [volume] [-a] [-f] [-v] [- ?]

Volume : indique un lecteur logique ou physique, généralement une lettre. Par exemple c : ou d :
- a n’effectue que l’analyse
- f force la défragmentation, même si l’espace libre restant sur le disque est faible (peu recommandé),
- v mode de verbosité maximum donnant des informations plus détaillées sur le processus.
-  ? affiche l’aide. <code/>

II AJOUT/SUPPRESSION DE PROGRAMMES

Aujourd’hui la plupart des logiciels bien conçus s’inscrivent dans le registre de Windows et, bien que certains fournissent un utilitaire de désinstallation, il est nettement préférable de se servir de l’outil « ajout/suppression de programmes » du panneau de configuration. Cependant, si à l’issue de cette opération, la plupart des clés sont bel et bien retirées du registre, il arrive fréquemment que les répertoires et raccourcis relatifs au programme désinstallés ne soient pas supprimés. C’est, me semble-t-il, le cas de JAWS, par exemple. Avant de supprimer un programme via le panneau de configuration, repérez le répertoire qui le contient, soit sous la racine, soit, plus sûrement dans « x :\program files ». Pour ce faire, une méthode simple consiste à se placer sur son icône située sur le bureau et à faire ALT+ENTER pour en ouvrir les propriétés. Là, dans la zone « cible » s’affiche le chemin du programme exécutable. Il y a de forte probabilités pour que le dossier indiqué soit celui du logiciel que vous vous apprétez à supprimer. Au besoin, faites un copier-coller de ce chemin dans un fichier Word ou du bloc-note. Procédez à la suppression du programme par « ajout/suppression de programme ». Puis vérifiez que le répertoire que vous aviez repéré a bien été supprimé. Si tel n’est pas le cas, faites-le en le sélectionnant et en appuyant sur MAJ+SUPPR (pour éviter que cela n’aille dans la corbeille. De même, vérifier que l’icône du programme n’existe plus sur le bureau. Si elle est encore présente, supprimez-la. Enfin, dans « menu démarrer/programmes », assurez-vous que le raccourci du programme ne s’y trouve plus. S’il y est encore, placez-vous dessus, appuyez sur la touche « application » (ou menu contextuel » et validez sur l’option « supprimer ». Confirmez votre choix par « oui ».

NOTE : Dans la plupart des cas, et de façon certaine sous Windows 9x, la suppression d’un programme exige le redémarrage du PC pour être totalement prise en compte.

III. LES OUTILS SUPPLEMENTAIRES

Nettoyage du registre par Easy cleaner et regcleaner. Outre le nettoyage de votre base de registre, ces deux outils disponibles en libre accès sur Internet proposent la suppression de dll superflues. Ces fichiers sont utiles au fonctionnement du système et leur gestion nécessite des connaissances approfondies. Nous vous invitons donc à vous documenter très précisément avant d’entamer ce grand ménage de printemps. D’autres utilitaires, que nous classerons davantage dans les outils de sécurité, permettent l’élimination des espions et autres chevaux de Troye. Là encore, nous sortons du cadre de cet article et vous invitons à consulter, notamment, la rubrique « sécurité » de ce site pour en savoir plus.

CONCLUSION

Cet article ne traite que des outils usuels et la complexification de l’architecture de Windows ne permet pas d’être exhaustif. De nombreux utilitaires sont disponibles sur le net pour réaliser des tâches particulières, notamment l’élimination de fichiers espions ou des chevaux de Troye. Nous pensons qu’un usage régulier et discipliné des utilitaires décrit ici donne déjà un bon coup de serpière sans qu’il soit besoin de multiplier les utilitaires supplémentaires qui, à force d’abus, et c’est là le paradoxe, prendront de la place au lieu de vous en faire gagner.